Nice – Reflets dans la Baie des Anges.  L’arrivée

Atterrissage un soir d'orage à Nice
Arrivée vespérale à Nice Côte d’Azur

La nuit, les réverbères de la Promenade des Anglais, en un long collier de perles, se reflètent dans la Baie des Anges.  C’est ainsi que parfois le regard du voyageur retrouve Nice, par le hublot d’un avion qui atterrit au début de la nuit, ou en déambulant sous les blanches pergolas de bois, comme Jeanne Moreau*.

 

Nice et la Baie des Anges par le hublot d'un avion.La Baie des Anges, le cap de Nice, Saint-Jean Cap Ferrat, Cap d'Ail
Nice et la Baie des Anges par le hublot d’un avion. Cap de Nice, Saint-Jean-Cap Ferrat, Cap d’Ail, Cap Martin, Monaco, Menton, Vintimiglia. Les neiges du Mercantour

A l’heure où la Méditerranée se fait d’huile, les enseignes du Negresco et autres palaces se mirent à sa surface. Les casinos vibrent encore de l’émotion des joueurs ou de troublantes joueuses*, tandis que sur leurs toits-terrasses, les dîneurs dominent la Baie. Les derniers joggeurs, les promeneurs du soir et les noctambules goûtent la fraîcheur marine. D’aucuns, sur la plage en contrebas, font ricocher des galets. Des amoureux, des romantiques fondent leurs rêveries dans le rythme apaisé du sac et du ressac.

Amélie à l'Aéroport Nice-Côte d'Azur
Amélie à l’Aéroport Nice-Côte d’Azur

Les palmiers de la Promenade défilent, en cette lisière de la ville chic. On sent l’air marin. La berline file comme une embarcation, longeant la Baie des Anges, se glissant entre le collier de perles des réverbères et la haie d’honneur des palaces et casinos emblématiques de la French Riviera, la mytique Côte d’Azur qui vibre jusqu’aux lueurs du petit matin. On commence à comprendre pourquoi Nice et ce paysage magique ont été classés au Patrimoine mondial de l’UNESCO.

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On approche de la coulée verte qui recouvre le fleuve de Nice, le Paillon (« lou Pailloun », littérallement le lit de paille ou le paillasson) et de la place Masséna (André Masséna, l’enfant glorieux de Nice, le maréchal du Ier empire, « le brave des braves » disait Napoléon en le voyant charger sous la mitraille, sabre au clair en tête de ses cavaliers). En cette place Masséna, place turinoise, réduction homothétique de la Place Royale de Turin (Nice fut des siècles durant partie des Etats de Savoie, devenus Royaume de Sardaigne & duché de Piémont),  veillée par les Scribes lumineux du catalan Jaume Plensa, se rencontrent les villes qui font Nice, les capitales de l’antique province romaine des Alpes Maritimæ, de la Riviera et de la Côte d’Azur. Nous voilà exactement à l’intersection des mondes niçois.

On laisse derrière soi palaces et casinos de la Promenade des Anglais. On pourra être tenté par le grand espace piétonnier de la rue Masséna, à l’Ouest, sa déambulation polyglotte de touristes et sa succession de terrasses des restaurants. On aura devant soi, en montant par l’avenue Jean-Médecin, la ville « moderne », ville française du XIXe siècle, foisonnante et commerçante, aujourd’hui axe de la première ligne du tramway. On peut attendre demain pour s’y engager.

On peut dîner tout près, à l’Aromate, à moins d’une centaine de mètres, juste derrière la place Masséna, rue Gustave-Deloye, dans un restaurant étoilé pour découvrir la cuisine de Mickaël Gracieux mais le plus prudent serait de réserver sa table. https://imagine-amelie.com/nice-laromate-mickael-gracieux-opere-a-coeur-ouvert/

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De même, à peine plus loin, si l’on connaît la renommée des frères Tourteaux, on peut réserver dans leur restaurant Flaveurs, récompensés par une deuxième étoile au Michelin.https://imagine-amelie.com/nice-flaveur-leur-cuisine-cest-leur-vie/

On aura, sur le côté, vers l’est, au pied de la colline du Château, le « Vieux Nice », la rumeur de la ville historique, avec sa cathédrale et ses églises baroques, ses ruelles et ses places colorées et animées, dans la journée par le négoce du marché et des boutiques, le soir par la chalandise des innombrables restaurants et pubs. Cette ville ancienne, c’est aussi la ville branchée qui vit et respire.

Demain, si l’on est curieux d’architecture, on reviendra sur ses pas pour détailler les immeubles Art Déco auxquels on n’avait pas prêté attention en arrivant.

On aura son temps, pour flâner dans Cimiez, sur les pas de la reine Victoria au Regina et tous ces anciens palaces du temps des riches hivernants, construits autour des Arènes romaines.

Plus tard, on poussera jusqu’à la pointe Roba Capeu, (prononcez « Kapéou ») littéralement « dérobe chapeau » en nissarte, pour évoquer le vent coquin qui décoiffe et soulève les jupes, on fera le tour du port Lympia, créé exactement là par les Phocéens qui n’hésitèrent pas à détourner le fleuve Paillon pour utiliser comme port ce qui était son estuaire. On remontera par la basse corniche, s’étonner des « folies », villas composites de la Belle Epoque, comme le Château de l’Anglais.

De là-haut, on surplombera toute la courbe de la Baie des Anges, depuis le port des ferries vers la Corse, les digues du port Lympia, l’imposant monument aux morts taillé dans la roche, la Promenade des Anglais, l’aéroport Nice-Côte d’Azur, les vagues blanches de Marina Baie des Anges, à Villeneuve-Loubet et fermant, la baie, la longue ligne du Cap d’Antibes. Antipolis, la « ville d’en face ». Avec un peu de brise et un ciel dégagé, ce qui est fréquent, on apercevra même la chaîne des montagnes de l’Estérel, sa pointe marine dite de l’Esquillon, et son point culminant, le Pic de l’Ours.

Pour l’instant, allons nous perdre dans la rumeur, les fragrances et les saveurs du Vieux Nice, le « Vieux » comme disent les niçois ! Sans mobile apparent…**

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Mais le savez-vous ? Vous marchez sur les pas d’une muse, Amélie, dans la ville de ses ancêtres auxquels sont dédiés les noms d’une grande avenue et d’une place, la ville où elle est née, où elle a toujours vécu et vit encore. Le sourire gracieux de cette femme élégante à la terrasse du Ruhl-Méridien ne vous est-il pas connu ? Devant vous, cette silhouette si féminine, ses jambes si longues, sa démarche altière et légère, c’est peut-être elle…

 

*dans le film de Jacques Demy « La Baie des Anges », où Jeanne Moreau était une troublante blonde platine, avec Claude Mann, sur une musique de Michel Legrand. L’assistant réalisateur était Costa Gavras et l’assistant caméraman, Claude Zidi.

** dans le film de Philippe Labro « Sans mobile apparent » avec Jean-Louis Trintignan, Dominique Sanda, Laura Antonelli, Sacha Distel, Jean-Pierre Marielle… Sur une musique d’Ennio Morricone.

Cet article fait partie d’une série consacrée à Nice

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