La mer de nuages en longues perles bleutées, irisées par les rayons du levant, dont le flot calme se love entre les sommets du massif des Maures, juste devant nous, au réveil, c’est le coup de cœur d’Amélie.
Le surnom de Tourtour est d’ailleurs « Le village dans le ciel ».
Pour être au réveil dans la Bastide de Tourtour, il faut bien sûr y dormir, dans l’une des chambres orientées sur les Maures, y arriver l’après-midi, afin de profiter de ses piscines.
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Pourquoi pas, dîner, si le temps le permet, sur la terrasse à l’ombre des mûriers platanes, en admirant le panorama à 180° et 180 kilomètres sur le massif des Maures, des sommets de l’Estérel, à l’est, jusqu’à la montagne Sainte-Victoire, à l’ouest. Au fond on distingue la Sainte-Baume, au loin, vers le sud-est, on croira apercevoir la Méditerranée au golfe de Saint-Tropez. A défaut de beau temps, la salle voûtée dans la bastide ne manquera pas de charme.
On se donne l’impression d’être un notable provençal qui « monte » dans son manoir se mettre au frais, en famille, comme dans le tableau « Réunion de famille » de Frédéric Bazille. Amélie porterait une longue robe blanche fleurie et s’abriterait d’une ombrelle.
On s’éloigne de l’agitation des villes et du littoral, pour ce séjour au vert. On grimpe doucement par les petites routes, de plus en plus étroites. On monte en sinuant dans le massif des Maures, dans les paysages boisés de chênes, terreaux de la truffe noire, de châtaigniers, puis à travers la garrigue où poussent thym, romarin et genêts dans la terre sèche entre les rochers. En été, le chant des cigales accompagne notre progression.
On franchit un portail pour entrer dans le jardin. Au milieu de son parc de quatre hectares, boisé de pins, d’oliviers et de lauriers, se dresse la bastide de pierre, de deux étages, ornée d’une génoise triple. Une ample tour d’angle, ronde, s’avance sur le perron pour nous accueillir.
Amélie a souhaité, pour ce séjour au calme, une chambre « prestige » au deuxième étage, pour dominer l’horizon de ce doux paysage tout en pastels. Attention, l’établissement (propriété du Groupe Pavillon, entreprise familiale dirigée par Fabrice Lavergne) est un quatre étoiles qu’Amélie a choisi pour son charme particulier, pas un cinq étoiles.
Selon l’heure et l’ensoleillement, Amélie hésitera entre la piscine d’intérieur, contre la bastide…
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…et la grande piscine extérieure, en contrebas d’un escalier à rampe de fer forgé et en paliers. La Bastide offre aussi un tennis.
Aux fourneaux de l’Orangeraie, le chef Stephan Martinot, élabore une cuisine qui s’affirme « traditionnelle provençale », en quête, comme il se doit, de la qualité et de la plus grande fraîcheur possibles des produits, et non « gastronomique ». Il faut s’attendre à un service plus simple, ce qui peut réserver de bonnes surprises.
Ce peut être une étape vers les fameuses gorges du Verdon, à 17 km ou le lac de Sainte Croix, à moins d’une demi-heure. Amélie ne négligera pas une promenade pédestre à Tourtour, l’un des plus beaux villages de France.
L’auteur de Lolita, Vladimir Nabokov, Pierre Boulez, Annabel et Bernard Buffet y ont vécu. Celui-ci y a passé ses dernières années et sa famille a légué au village les sculptures en bronze de deux insectes géants, dénommés La Lucane et Le Flambé, placés devant le château-mairie. Il suffit de cheminer par l’accès supérieur du domaine pour se retrouver en haut du village, dans le parc qui entoure l’église Saint-Denis.
En short blanc, la belle Amélie éclipse même Lana Turner dans Le facteur sonne toujours deux fois ! La chaîne de cheville vous va très bien.
Tout à vous,
Tristan.
Cher Tristan,
merci pour la comparaison avec Lana Turner ! En effet, je porte une chevillière sur cette photographie. Vous me donnez envie que le facteur passe.
Amélie.
Rassurez-vous, belle Amélie, le facteur sonne – voire passe – toujours deux fois !
Cher Tristan,
Luchino Visconti ne pouvait manquer de faire une adaptation du chef d’oeuvre de James M. Cain. Dans la version de Bob Rafelson, avec Jack Nicholson, c’est la belle Jessica Lange qui incarne la sulfureuse Cora. Encore une femme fatale, décidément ! Je le revisionnerai pour savoir si elle portait une chevillère, voire si elle en avait deux modèles…
Amélie
Jessica Lange, je ne sais plus ; mais dans Assurance sur la mort, Barbara Stanwyck porte une chevillère !